Jour 5 - Lisbonne
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Journée beaucoup plus banale aujourd’hui. Tout est redevenu comme avant, à croire qu’on a rêvé. On fait quelques emplettes, puis on visite le musée de Bansky, petit mais super bien emménagé avec une mise en situation des graffs, presque comme si on y était. C’est vraiment drôle, profond et très poétique.
Grande marche ensuite pour rejoindre le parc Monsanto évoqué auparavant. En chemin le temps se couvre, se rafraîchit et contraste avec les deux jours précédents. On passe un drôle de viaduc et on rejoint les chemins du parc, assez sauvage. On a repéré un grand bâtiment, ancien resto panoramique abandonné depuis longtemps, tout en béton et tags, espérant faire un peu d’urbex et avoir une belle vue sur tout Lisbonne. Une fois sur place, c’est raté ! Il y a un gardien. Je crois que nous ne sommes pas vraiment les premiers à tenter. J’avise une grosse pierre sur le côté de la route pour assommer le gars comme j’ai vu faire mille fois dans les films, mais Célia me retient, je ne sais pas trop pourquoi. On transforme donc l’urbex en fôrex, poursuivant la randonnée dans le parc, en direction du Tage.
En chemin, on croise un grand trou plein de cactus, sorte de cavité d’une centaine de mètres de rayon, aux parois couverte de pins, et de cactus. On croise également un grand jardin public tout calme que l’on traverse en regardant les canards.
Une fois la ville rejointe, on se dirige vers le Jardim Botânico Tropical que je ne vous ferais pas l’affront de traduire. On le surnomme le jardin du général car une grande bâtisse adjacente présente une plaque O General et semble attenante. En réalité, ça n’a rien avoir, c’est celui du roi. Faut pas mélanger les rois et les généraux, ça risque de les fâcher. Après quelques tours dans le grand jardin royal, Célia décrète qu’elle sera roi quand elle sera grande, pour avoir le même jardin. Ça me parait une ambition raisonnable et censée, j’appuierai du mieux possible dans ce projet. Le jardin a un côté foutraque avec les plantes et les arbres qui ont tendance à sortir des délimitations. Il est indiqué que c’est à dessein, mais je me demande quand même si ça n’arrange pas un peu les jardiniers. Il y de grands bambous, des paons partout, des eucalyptus, des Zephyrius flamboyants, des Astralis, des Sylphéria éternels, de majestueux Aurorion écarlates, et pour ceux qui connaissent, des thymus serpoletum.
On traine ensuite pour le retour sur les quai du Tage, dans le parc devant la baraque des Jéromes, puis on enchaine tram et métro afin de préparer les valises. Le soir, on va quand même goûter aux spécialités locales dans un minuscule resto, 10 tables de 2. À l’entrée un Népalais (local), nous accueille et nous fait attendre le temps qu’une place se libère. La gars nous apprend qu’il est arrivé à Lisbonne il y a 6 ans et confirme le sentiment général : les Portugais sont super gentils et accueillants. Jamais on n’a été harcelés en tant que touriste. Tout le monde semble parler anglais. A la moindre intersection, piétons, vélos, ou voiture, les gens laissent passer. Régulièrement, on s’efface devant nous lorsqu’on veut accéder au bus et non, je vous vois venir, ce n’est pas à cause de mes cheveux blancs, qui d’ailleurs sont juste clairs à cause du soleil. La gentillesse existe ne vous en déplaise. On déguste un poisson grillé et un poulpe bien sympathique (en vrai je ne sais pas s’il était sympathique, mais j’imagine) avec Linda De Sousa en fond sonore, les Portugais ne peuvent quand même pas être parfaits.
(Note: toutes les photos sont visibles sur ce lien...)
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