5 Avril - Osaka/Istambul

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Jeudi suite + vendredi/ Départ ensuite vers Kansai airport tout au sud du sud, sur une terraformation de la baie d’Osaka. J’ai trop la confiance, je ne regarde même plus Google map et me fie aux panneaux digitaux pour repérer un train avec la direction voulue. Je fais bien sagement la queue, comme tout le monde et j’attend. Les marquages au sol sont complexes, il y a 4 ou 5 zones de couleurs différentes dans lesquelles sont dessinées des positions de pieds laissant suggérer qu’il faut faire des rangées de deux personnes. Certes, mais à quoi correspondent les couleurs ? Il y a aussi des formes, un cercle et un triangle qui se répètent sur les panneaux dans la liste des trains à venir. Je pense comprendre qu’il faut patienter dans le bon carré suivant le train que l’on attend. Je dois laisser passer deux trains avant le mien et essaye de me positionner du mieux possible, mais lorsque le train précédent le mien accoste, les gens devant moi s’activent pour y monter, flûte je ne suis pas où il faut. En fait, les couleurs semblent être : rouge pour le prochain train, orange pour le suivant, et vert pour celui d’après. Lorsque vient mon train, je pense être dans la bonne file quand, au moment où s’ouvrent les portes, un gars m’interpelle vivement, me demandant si je vais à Kansai airport. "Yes" lui dis-je (un jour j’apprendrai à le dire en Japonais), il est un peu nerveux et essaye de m’expliquer quelque chose, répétant Kansai airport plusieurs fois. Il me fait comprendre avec des gestes et 3 mots d’anglais que je n’attend pas le bon train, puis me fait de grands signes pour que je le suive le plus rapidement possible. Il se mets à presque courir à travers la foule dense. C’est difficile de le suivre, il y a les gens qui descendent, ceux qui montent, pas 10cm de libre sur le quai et j’ai une grosse valise avec moi. On remonte le train sur 4 ou 5 wagons au moins en bousculant un peu. Quelques secondes avant le départ du train, il m’indique vivement qu’il faut entrer ici, ce que je fais en portant la valise. J’ai à peine le temps de le remercier que les portes se referment, il est soulagé. Mon sauveur! Le gars, je ne sais pas ce qu’il faisait sur le quai (pas de sac, pas de valise), il m’a repéré comme un touriste de base avec une grosse valise (moi qui croyait être incognito), a compris que je n’attendais pas devant le bon wagon et m’a conduit au bon endroit en fendant la foule. Trop gentil ! En vrai, je n’ai pas eu la présence d’esprit de lui dire que je n’étais pas en retard et que j’aurais pu prendre le suivant.

Arrivé à l’aéroport : avion retardé de 2 heures, arrrrghh! Ça veut dire que je rate la correspondance à Istanbul, je pleure ! Cela dit, me dis-je, un vrai samouraï ne pleure pas. À l’aéroport, 1h30 de queue pour accéder au comptoir et poser la valise. J’ai le temps d’acheter un câble et un appui tête à un gars ultra serviable, il me débarrasse le restant de monnaie Japonaise qu’il me reste ainsi que le solde de la carte ICOCA, en faisant les calculs et m’emballant le tout avec soin, trop cool. Effectivement, 13 heures plus tard on atterri trop tard et je rate le vol de quelques minutes. Coincé pour 8h à l’aéroport d’Istambul. Là, c’est pas la même mayonnaise que le service à la Japonaise. L’aéroport a beau être immense et se vouloir luxueux, les employés ne sont pas sympathiques, et tout est hors de prix.

Sacré expérience que le pays du soleil levant, je ne savais ps à quoi m’attendre et c’est exactement ce qui est arrivé (vous réfléchirez au sens de cette phrase). Côté boulot, c’était très chouette, de bons contacts, à suivre. Côté tourisme, je n’ai pratiquement pu faire que de l’urbain, mais c’était bien dépaysant. Ce qui me marque surtout est l’accueil, le respect et l’attention des Japonais pour l’autre. Ce n’est pas que dans les relations de service mais également partout dans la rue. Les infrastructures en général paraissent moins reluisantes ou plutôt moins neuves que ce à quoi je m’attendais. Par contre, l’entretien est un cran au dessus de ce qu’on connaît, on doit remplacer plus vite ce qu’ils prennent le temps d’entretenir. La circulation est différente et plus agréable (pensez aux parkings!) même si ça reste tout de même une grosse mégapole. Le coût de la vie est étonnamment peu cher, j’ai cru comprendre que c’est en partie lié à la chute du Yen. J’aimerai bien revenir voir l’arrière pays, plus montagneux… les filles : Tokyo et le mont Fuji ça vous botte ?

 

 

(Note: toutes les photos sont visibles sur ce lien...)

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