31 mars - Osaka

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Dimanche Journée bien moins chargée aujourd’hui. On part d’abord pour visiter la Umeda Sky Tower. L’immeuble est ouvertement inspiré de la Grande Arche à Paris. On se retrouve rapidement au 39ième étage d’où l’on peut contempler le tout Osaka. La vue est impressionnante, on ne voit que de la ville à perte de vue. En fait, Osaka, Kyoto, Kobe, Sakai, etc. ne forment presque qu’une seule entité urbaine. Il faut aller plus vers le centre du Japon pour trouver la campagne (qu’on ne verra pas).

En repartant, on observe des boutiques à animaux. Des chats et des petits chiens attendent leurs futurs esclaves dans des cages vitrées, très propres et remplies de jeux en tous genre. Il y a les prix sur des écriteaux et des badauds en famille viennent passer un moment à les regarder sauter dans tous les sens. Je dois l’avouer, la gare principale Osaka-Umeda Station est un cran au dessus de celle de la Tour du Pin. Prenez la gare de Lyon à Paris, mettez là sur 4 ou 5 niveau, secouez bien, remplacer tous les écriteaux par des hiragana, des katakana et des kanji (les 3 types de caractères Japonais) et hop, vous obtenez Umeda. C’est immense. Par curiosité, on a compté que notre métro avait 10 rames, chacune avec 4 portes, environ 100 mètres de quai. A chaque ouverture, des traits sur le sol indiquent comment faire la queue, légèrement en diagonale sur le côté et tout le monde respecte.

On poursuit vers le sud, cette fois pour visiter un quartier un peu particulier, Den Den, le quartier de l’électronique. Ici, c’est le royaume des mangas, des jeux vidéos et de la culture Japonaise qui ouvre de grands yeux brillants qui tremblent, fait des pirouettes immenses dans les airs et donne des grand coups de lattes dans la tronche des vilains méchants. Au hasard d’un magasin (je n’y connais rien en mangas), on comprend l’ampleur de cette culture. C’est immense, sur 4 ou 5 niveaux. Au rez-de-chaussée des cartes de jeux, au premier des milliers et des milliers de figurines en plastique de toute taille représentant chacune un personnage différent, tous aussi intriguant les uns que les autres, l’imagination de cet univers est vraiment incroyable. Plus haut du merchandising dans le même esprit, des magnets, des affiches, des CD, des DVD, des rayons entiers de dessins feutres, tablettes graphiques, sac, tissus, j’en passe. Bien entendu des étages entiers remplis du sol au plafond de mangas, avec des zones de couleurs correspondant probablement à des styles particuliers, là rouge et bleu soutenu, plutôt pour les monstres qui se tapent dessus, là, plus pastel et rosé pour des histoires d’amours. D’autres magasins déclinent de la même manière le monde du jeu vidéo.

On balade également dans une grande salle de jeux d’arcades sur plusieurs étages : d’abord les jeux de “chance” avec des pinces pour attraper différents objets, ensuite des jeux classiques de baston ou de voiture, puis un niveau avec les jeux physiques et de dextérité. Je suis éberlué par la vitesse et l’engagement des joueurs et joueuses, ils vont à une vitesse incroyable pour taper de la main ou du pied sur le bon bouton au bon moment, dans un rythme infernal, le volume sonore à fond. C’est clairement un défouloir sportif, certains ont avec eux des serviettes pour essuyer la transpiration.

On laisse de côté les dizaines de boutiques de ce style pour poursuivre un peu plus loin vers un parc avec un zoo, fermé car en rénovation. On a juste le temps de faire un petit tour dans un joli jardin avec un grand bassin central qui doit être bien sympa une fois les cerisiers en fleurs (encore quelques jours visiblement). Au sortir du jardin, on rejoint un grand espace de type marché d’artisan adossé une plaine de pique-nique/BBQ où les familles viennent se poser à l’extérieur le dimanche. Ça des allures de kermesse, il y a des spectacles pour les enfants. Il y a également quelques terrains de foot sur le côté. Et là, que vois-je sur la grande affiche posée sur le grillage du terrain de foot? Une superbe représentation des champions de foot de mon enfance : Olive et Tom! Pour ceux qui ne connaissent pas, et ils sont nombreux car cet animé des années 80 a surtout touché des, hum, jeunes de mon âge, il s’agit de footeux. Les deux footballeurs en question étaient super forts, tellement qu’ils courraient très vite au ralentit, presque pendant la moitié de l’épisode. C’était tellement long leur course que je pense que le terrain mesurait en réalité 12 kilomètres. Sur certains plans, on voyait même la courbure de la terre lorsqu’il “remontait” le terrain balle au pied (véridique vous cherchez sur YouTube). Quand ils shootaient, c’était des coups de pied monumentaux et la ballon partait tellement vite qu’il devenait oblong et ressemblait presque à un ballon de rugby à cause de la vitesse. Autant dire que le goal adverse, un méchant garçon souvent, se faisait transpercer les mains. Ah que de souvenirs ! Ce qui est également étrange, c’est que ces couillons de Japonais ne les appellent ni Olive, ni Tom, mais Tsubasa Ohzora et Genzô Wakabayashi! N’importe quoi, ça ne marchera jamais chez eux avec de tels blases.

On essaye de rejoindre un autre temple dans un grand parc, mais c’est un peu tard et tout est fermé. On se perd quand même car il y a des pancartes avec un plan, mais suivant l’endroit du parc où vous êtes, la pancarte est orientée différemment. C’est des sacrés farceurs ces Japs. Retour assez tôt aujourd’hui, car opération spéciale à préparer pour demain. On doit en effet se rendre à la medical school university plus au Nord, on change d’hôtel, et le trajet semble un brin plus compliqué que ce que nous connaissons. Pour le moment: on est resté “au centre” avec un densité de métro importante et en marchant pas mal, donc on ne s’est pas trop inquiétés. Demain, il nous faut être à 8h45 sur place, avec l’éternel labyrinthe que suppose les campus universitaires régulièrement mal indiqués (en Europe) et il faut au moins 1h30 de trajet. J’essaye donc de planifier pour qu’on puisse poser les grosses valises à l’hôtel au milieu du trajet. Je dois également organiser ma grosse valise que je planifie de laisser à Osaka dans un locker dès le mardi soir car j’ai annulé ma seconde nuit d’hôtel pour aller balader un peu ailleurs. 

 
 

 

(Note: toutes les photos sont visibles sur ce lien...)

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