30 mars - Kyoto (Saison 2)
Publié le
On repart ensuite avec l’intention d’aller au Fushimi Inari Taisha, assez fameux, mais il est un peu tard, alors ce sera probablement de nuit (le soleil se couche vers 18h30). On prends un train vers le sud, qui s’avère en fait un express pour Osaka et ne s’arrête pas du tout à l’arrêt prévu. On descends donc 10 ou 20 km plus loin, pour en reprendre un autre en sens inverse. Je m’enquiers cette fois auprès d’un contrôleur de type “Orient express”, avec casquette, uniforme impeccable et gants blancs qui m’indique cette fois le bon trajet.
Sur place, c’est impressionnant. On est accueillie par un “portail”, une arche en forme de symbole Nipon, faite de deux piliers de bois verticaux rouge vif, avec une double horizontale au dessus, dont les bouts de la barre supérieure sont peints en noir et s’inclinent vers le ciel. C’est un Torii, portail marquant l’entrée d’un sanctuaire Shintoïste. On comprends assez vite qu’ils ont dû acquérir les droits pour cet objet, qui va être ensuite décliné à, littéralement, des dizaines de milliers d’exemplaires.
Le grand parc, qu’on ne distingue malheureusement pas bien (c’est le soir), est à flanc de colline avec des chemins balisés qui grimpent. Les chemins sont en fait des colonnades, des galeries faites avec des milliers d’exemplaire de Torris qui se suivent et ondule suivant la route. L’effet à l’intérieur est super rigolo. Suivant les tours et les détours du chemin, les arches sont plus ou moins imposantes, certaines majestueuses, d’autres où l’on croise à peine une personne. Ça grimpe mais on n’est pas des taffioles de Samouraïs, alors on décide d’aller jusqu’au sommet (2 heures de marches soi-disant). Sur le trajet, la grande majorité en escaliers, il y a des points de vues impressionnant sur Kyoto tout illuminé. Vers le haut, il y a des espaces étranges, sortes de monticules labyrinthiques en grosses pierres taillées sur lesquelles reposent des objets de culte, d’autres milliers de Torris plus petits (des dons en fait), mais également des plaques, des dessins, des statues de Kitsune (un croisement entre une belette et un renard).
Il fait nuit mais il y a des projecteurs un peu partout et les touristes sont relativement peu nombreux, on est finalement contents de venir maintenant, ce devait être une horreur avec la foule en plein milieu de l’après-midi. En redescendant, on croise de gros sangliers qui fourragent dans les bois autour.
On rentre enfin à Osaka par un train bien plein dans lequel on voyage la majorité du temps debout. Arrivé à 22h, je récupère enfin ma lessive que j’avais oublié le matin. Ça a bloqué une machine pendant toute la journée. Il n’y a personne mais je me confond en excuse quand même, on ne sait jamais. Je vais chercher un yaourt et des grignotages au kombini du coin. D’après le téléphone, environ 30 km à pieds aujourd’hui (dont le run du matin), j’ai un peu mal au pattes. J’appelle les filles à 9000km de là, où soi-disant il a neigé. N’importe quoi pour se rendre intéressantes!
(Note: toutes les photos sont visibles sur ce lien...)
Commentaires